Les dangers des pesticides : les chercheurs contredisent les croyances

pesticides chimie

Nos aliments seraient des concentrés de « résidus chimiques », nos menus seraient des « Menus toxiques », nos repas seraient « Notre poison quotidien ». Bref, la sorcière édentée qui offrait une pomme empoisonnée à Blanche-Neige existe, on la rencontre tous les jours, c’est la sorcière chimie qui nous offre des pommes empoisonnées aux pesticides. Le Vert est dans le fruit.

De bonnes âmes Vertes nous alarment :

« Le temps est déjà venu où, au moment des repas, plutôt que de se souhaiter bon appétit, mieux vaut se souhaiter bonne chance. » (Pierre Rabhi)

Manger nuirait gravement à la santé !

Mais d’un autre côté, les chercheurs – qui ne sont pas non plus dépourvus d’âme, ni même de bonne âme – recommandent au contraire de manger 5 fruits et légumes par jour. De vastes études montrent que les agriculteurs, qui sont les plus exposés aux pesticides, ont globalement moins de cancers et une meilleure espérance de vie que la population générale. (Des cas particuliers largement médiatisés ne font pas une vérité générale).

Qui croire ? Les militants ou les chercheurs ?

Faut-il croire ces militants-là qui nous affolent sur les dangers des pesticides, ou ces chercheurs-ci qui sont rassurants ? On pourrait hésiter, en imaginant qu’il s’agit d’une controverse scientifique sur un sujet encore mal connu. Il n’en est rien, les études sont nombreuses et les résultats concordants.

D’un côté, les chercheurs indépendants – indépendants d’idéologie et de dogmatisme – obtiennent des résultats rassurants, pas de quoi alarmer les foules. Pour les médias, si on ne peut pas alarmer les foules, ce n’est pas sexy ; on ne voit pas, on ne verra pas ces chercheurs sur un plateau télé. D’autant que les chercheurs ne sont généralement pas des bêtes de scène, ils sont plus à l’aise dans leur labo loin des caméras.

De l’autre côté, les militants affirment des chiffres dramatiques ; les médias adorent les chiffres dramatiques, même s’ils sont contraires aux résultats des chercheurs, ils invitent souvent les militants sur le plateau. D’autant que les militants sont souvent des pros de la communication, au verbe assuré qui ne connaît pas le doute.

C’est pourquoi nous ne connaissons généralement que le discours des militants, et ignorons les résultats des instituts publics de recherche, des universités, des académies, des études publiées dans des revues à comité de lecture. Les chercheurs peuvent sans doute se tromper, parfois, eux aussi, mais leur méthodologie et leurs résultats sont en permanence sous l’œil critique des autres chercheurs. Rien de mieux, ou de pire, que les collègues et concurrents, compétents et vigilants, capables de détecter toutes les faiblesses d’une étude. La compétition entre chercheurs est rude, c’est cette compétition qui permet d’obtenir les résultats les plus fiables.

Indépendant ? … Indépendant de quoi ?

Mais les militants anéantissent les études des chercheurs, ils les éparpillent par petits bouts, façon puzzle, ils les correctionnent, les dispersent, les ventilent – façon tontons flingueurs. Ils dégainent leur arme fatale No 1, le conflit d’intérêts, l’indépendance.

Un Prix Nobel, le meilleur expert au monde dans son domaine est-il sollicité pour conseiller une entreprise ? Alors les militants l’accusent de conflit d’intérêts, de ne pas être indépendant, et anathémisent son expertise. Comme si être embauché signifiait être achetable et corruptible… Mais un quelconque site militant porte-t-il un jugement définitif sur un quelconque sujet, alors il faudrait le croire sur parole, sur sa bonne mine, car il est indépendant, lui, in-dé-pen-dant !

… Indépendant de l’argent, peut-être, mais totalement dépendant d’idéologie, sûrement…

Les militants sont plus experts que les experts ;

comme les cardinaux face à Galilée.

 

Voir aussi Les dangers et risques des pesticides, bio ou non… et leur nécessité