Le glyphosate, un herbicide efficace et sans risque, est menacé. Des associations, des partis politiques, demandent son interdiction immédiate.
D’où vient cette hystérie anti glyphosate ?
Parce que le glyphosate serait dangereux ?
En effet, le CIRC, Centre International de Recherche sur le Cancer, a classé le glyphosate dans le groupe 2A, « probablement cancérogène pour l’homme » ?
Mais d’un autre côté, les agences de sécurité sanitaire de pratiquement tous les pays ont évalué que le glyphosate, correctement utilisé, ne présente pas de risque.
Qui se trompe ?
Personne ne se trompe. Chacun fait son métier.
Danger et risque, ce n’est pas le même chose !
Parce que le CIRC évalue le danger des substances, tandis que les agences sanitaires évaluent les risques, lesquels sont une fonction du danger et de l’exposition à ce danger. Le CIRC l’explique clairement :
« La classification indique le degré de certitude des indications selon lesquelles un agent peut provoquer le cancer (techniquement appelé « danger »), mais il ne mesure pas la probabilité qu’un cancer surviendra (techniquement appelé « risque ») en raison de l’exposition à l’agent. » (CIRC – Monographies du CIRC)
La différence entre danger et risque peut être illustrée par cet exemple : la voiture est dangereuse, personne ne le conteste ; mais sur une certaine petite île où il n’y a pas de voiture l’exposition au danger est nulle, et la voiture n’y présente aucun risque.
De façon similaire, les expositions au glyphosate pour le public sont extrêmement faibles, et les risques sont extrêmement faibles.
Ceux qui, se réclamant du CIRC, exigent à cor et à cri l’interdiction du glyphosate, ne connaissent probablement pas la différence entre danger et risque – ou s’ils la connaissent, ils sont de mauvaise foi. Ils croient même faire de l’esprit, ils ironisent : « Si c’est sans risque, on peut donc boire un verre de glyphosate tous les matins, ce n’est pas un problème ».
Ils démontrent par là, non pas qu’ils ont de l’esprit, mais qu’ils n’ont pas compris la différence entre danger et risque, ni que la mission du CIRC est d’évaluer les dangers et non les risques en exposition courante. Dans leur ignorance, ils seront sans doute étonnés d’apprendre que si le CIRC a classé le glyphosate comme « probablement cancérogène pour l’homme », il a aussi classé le saucisson comme « cancérogène pour l’homme » (pas seulement probable)… et pourtant, le saucisson est encore en vente libre.