L’accroissement de population mondiale ralentit. Mais il faudra encore beaucoup de temps avant que la population se stabilise.
C’est pourquoi des voix s’inquiètent ; nous réussissons à peine à nourrir la planète aujourd’hui, même avec force engrais et pesticides, comment ferons-nous pour nourrir deux ou trois milliards d’hommes en plus ? La terre est rare ; les océans se vident de poissons ; en de vastes régions, en Chine, en Inde, des millions de pompes puisent sans retenue dans les nappes phréatiques, au-delà des capacités de rechargement, et le niveau des nappes baisse…
Il y aura donc, disent ces voix, pénuries, disettes, donc guerres, et il n’y aura jamais neuf milliards d’hommes sur la terre – vivants.
« Laissez faire Vénus, elle vous amènera Mars » prédisait Bergson.
Ce qui nous vaut quelques bons conseils pratiques : « Si on aime les enfants, il ne faut pas en faire. » ; « Faire des enfants tue » (Michel Tarrier et Daisy Tarrier). En réalité même si ces « conseils » étaient suivis, le cours des choses ne changerait pas beaucoup. Parce qu’une bonne part des consommateurs de 2050… est déjà née ; et les futurs parents de ceux qui naîtront en 2050 sont déjà là, seront opérationnels le moment venu : les futures naissances de 2050 sont déjà « dans le tube ».
Pendant ce temps il faut faire vivre une population mondiale qui continue à croître, qui croît selon des rythmes différents d’une région à l’autre, ce qui crée des anticyclones démographiques pendant que des dépressions se creusent ; des vents de migration se lèvent entre des hautes pressions démographiques qui voisinent avec des régions relativement peu peuplées.
C’est le cas entre l’Europe et l’Afrique.
La bombe M, comme Migratoire :
Déjà aujourd’hui tant d’Africains lorgnent l’Europe promise et tente de la rejoindre, à leurs risques et périls.
Nous sommes horrifiés du drame de ces désespérés qui périssent en Méditerranée.
Mais pour une partie de ceux qui ont eu la chance de naître du bon côté, le problème, c’est les survivants.
Voir aussi Surpopulation